Du 28 au 30 mai, plusieurs responsables de groupes thématiques de la CGE (NbS, restauration des écosystèmes, résilience, services écosystémiques, pratiques culturelles et gestion des écosystèmes, activités et biodiversité) et des experts du Sécretariat de l'UICN se sont réunis à Washington DC pour élaborer plus avant la norme mondiale de Solutions basées sur la nature. Au cours de l'atelier, des discussions ont eu lieu sur les principales préoccupations (public cible, objectif standard); le groupe a soulevé les principaux commentaires reçus tout au long du processus de consultation publique; et a examiné tous les critères de la norme, un par un. Après avoir travaillé sur l’intégration des commentaires formulés, une nouvelle version de la norme sera disponible pour une deuxième série de consultations publiques en juillet.

L'UICN, avec la CGE, a publié les huit Principes des Solutions fondées sur la Nature (SfN) en 2016 (Cohen-Shacham et al, 2016). Plus récemment, un examen de ces Principes a éclairé les principes de base pour réussir la mise en œuvre et la mise à l’échelle des SfN (Cohen-Shacham et al, 2019). Au cours de la dernière année, l'UICN a mobilisé en commun l'élaboration d'une norme mondiale pour la conception et la vérification des SfN, qui sera officiellement lancée lors du Congrès Mondial de la Nature à Marseille, France en juin 2020.

La CGE fut bien représentée à la septième édition de l'IPBES. Angela Andrade, Madhav Karki, Simone Maynard, Judy Fisher et Marina Rosales ont assisté à la plénière à différents titres. Les membres de la CGE ont assisté à d'autres diverses réunions, outre la participation à la journée des parties prenantes, les sessions de négociation sur l'évaluation globale et des réunions des groupes de contact régionaux.

Les points forts de l'IPBES 7 ont été l'approbation par la plénière de l'IPBES 7 du Résumé pour les Décideurs (SPM - Summary for Policy Makers) de l'Évaluation Globale de la Biodiversité et des Services Écosystémiques  et l'élection du nouveau président et du nouveau bureau de l'IPBES. La plénière a approuvé le SPM  après cinq jours de négociations, jour et nuit. Ce rapport est l’évaluation la plus complète du genre après l’Évaluation des Écosystèmes pour le Millénaire (EM) en 2005. Il indique qu’un million d’espèces sont menacées d’extinction et qu’au rythme actuel de disparition, les impacts sur la population mondiale seront graves. Robert Watson, président de l'IPBES, a averti: "La santé des écosystèmes dont nous dépendons, ainsi que toutes les autres espèces, se détériore plus rapidement que jamais. Nous érodons les fondements mêmes de nos économies, de nos moyens de subsistance, de la sécurité alimentaire, de la santé et de la qualité de la vie dans le monde".

Historiquement, de nombreuses plantes et animaux, et les écosystèmes sauvages dont ils ont besoin, ont été utilisés de manière durable par les communautés locales. Cependant, la capacité d'exploiter de manière plus intensive les espèces sauvages et cultivées entrave l'utilisation sans danger de la biodiversité et des services écosystémiques. Les systèmes manquent également de résilience face aux changements climatiques. Bien que la recherche trouve des moyens d'utiliser les systèmes aquatiques, le sol et le biote de manière plus durable malgré les changements technologiques, les connaissances requises se répandent lentement. La biodiversité décline donc, malgré tous nos efforts pour promulguer des solutions de restauration et des solutions fondées sur la nature. Pourtant, les communautés du monde entier peuvent tirer parti de la conservation de la biodiversité, que ce soit pour se nourrir ou pour d’autres besoins. Une tâche importante consiste à diffuser les connaissances sur la gouvernance et les nouvelles mesures de conservation aussi rapidement que la recherche évoluant au rythme des technologies et du climat changeant. Les réseaux de connaissances en anglais atteindront les personnes bien éduquées, mais pour obtenir l'appui populaire de gouvernements soucieux de l'environnement, les nouvelles idées doivent être transmises dans beaucoup plus de langues.

Pour ces raisons, les membres du Groupe Thématique sur l'Utilisation Durable et la Gestion des Ecosystèmes (SUME – Sustainable Use and Management of Ecosystems) ont créé un réseau mondial fonctionnant dans 50 langues administratives. Le hub multilingue est basé sur les principes généraux, avec environ 70 satellites pour relier les communautés dans les langues nationales et régionales. Ainsi, www.naturalliance.org a été lancé en Croatie le 24 avril en présence de la présidente de la CGE, Angela Andrade, de l'ancien président Piet Wit et de Simone Maynard, leader de Services Écosystémiques. Le lancement a eu lieu lors de réunions pour discuter du développement de nouveaux réseaux, comprenant 12 autres membres de SUME de tous les 6 continents tempérés, dont 9 des 23 traducteurs et réviseurs de contenu de SUME, comme indiqué sur les pages Naturalliance et Actualités du site Web de SUME. Un grand merci à tous ceux qui ont contribué.

La région CGE comprenant le Mexique, l'Amérique centrale et les Caraïbes, ainsi que le Groupe Thématique de la Liste Rouge des Ecosystèmes et PRONATURA Mexique (membre de l'UICN) ont organisé ce webinaire (8 mai). Le webinaire a réuni 23 personnes de 8 pays: Mexique, Honduras, El Salvador, Costa Rica, Bolivie, Venezuela, Porto Rico et la République Dominicaine (13 femmes et 10 hommes) de différentes institutions et organisations gouvernementales et non gouvernementales. Cinq membres de la CGE ont participé à ce webinaire, en Méso-Amérique, dans les Caraïbes et en Amérique du Sud. En outre, 17 organisations membres de l’UICN en Amérique Latine y ont participé.

Dr. Irene Zager, biologiste vénézuélienne avec plus de dix ans d'expérience dans l'écologie et la conservation de la biodiversité et faisant partie du Groupe Thématique de la Liste Rouge des Ecosystèmes, a présenté deux exposés: 1) une introduction à la LRE et 2) une description d’études de cas dans le monde.

Les participants ont reconnu l'excellence des présentations et ont exprimé leur intérêt à être informés sur la LRE, sur les étapes à suivre et sur les critères à appliquer pour inclure les écosystèmes de différents pays et régions dans la liste. Vous trouverez plus d’informations sur la LRE sur son site Web.

Le Groupe d’Experts des Pêches (FEG) de la CGE a organisé une réunion d’experts en collaboration avec la FAO et le Secrétariat de la Convention sur la Diversité Biologique (SCDB) coordonnée par le Bureau Européen pour la Conservation et le Développement (EBCD).

Les séries de webinaires «Global Initiatives in Science and Practice» et «Pulse-of-the-Planet» de NatureServe, GEO BON et EcoHealth Alliance continuent avec un franc succès. Le 21 juin, la session «Comment les normes peuvent améliorer la mise en œuvre d'initiatives de restauration globale» a été développée avec la présentation spéciale de Bethanie Walder, directrice exécutive de la Society for Ecological Restoration (SER).

La série de séminaires Web sur la restauration des écosystèmes: initiatives mondiales dans le domaine de la science et de la pratique a pour objectif de fournir aux membres de l’UICN et de la CGE un forum leur permettant d’approfondir leurs connaissances sur la restauration écologique et d’offrir des possibilités de mise en réseau et d’engagement direct. Chaque mois, un conférencier différent présentera son travail pendant 40 minutes autour d'un des quatre thèmes suivants: 1) Initiatives mondiales en matière de restauration écologique; 2) Opportunités de restauration écologique; 3) Conseils techniques sur les activités de restauration; et 4) Nouvelles initiatives et projets. Les webinaires auront lieu le 3ème vendredi de chaque mois de 12h à 13h (heure de l'Est) à l'aide de la plateforme «Zoom». La série est ouverte à tous les membres de l'UICN et de la CGE, ainsi qu'aux passionnés de restauration et aux praticiens. L'initiative vise à accroître la participation chaque mois et à créer un forum pour apprendre et se connecter avec des praticiens de la restauration du monde entier. Veuillez contacter Cara Nelson (responsable du Groupe Thématique de Restauration Écologique - ERTG) ou Brock Blevins (co-responsable du ERTG) pour plus d'informations.

Si vous souhaitez participer aux sessions suivantes, vous trouverez le programme complet pour l'année et toutes les vidéos des sessions précédentes sur la page Web de la série de séminaires.

La Rewilding Task Force (RTF) a été créée au sein de la CGE vers la fin de 2017 et, au cours des 18 derniers mois environ, l’accent a été mis sur la nécessité de fournir à la CGE une meilleure compréhension des origines, de la trajectoire et des futurs possibles du concept de régénération ou rewilding. La RTF a mené un certain nombre d'activités de mobilisation et de consultation, allant de la collaboration avec des « pionniers du rewilding » à l'histoire du concept, en passant par le travail avec des praticiens et des universitaires en cette matière et en restauration écologique, afin de développer un ensemble de principes directeurs permettant d’établir un « terrain commun » pour le rewilding. Les travaux préliminaires sur les principes directeurs ont débouché sur des ateliers en Floride et à Londres en mai, et d’autres manifestations internationales sont prévues pour 2019 et 2020. Un grand nombre d’organisations et d’universités ont assisté aux ateliers. Les discussions ont été ouvertes, constructives et extrêmement bénéfiques pour les travaux de la RTF. Les projets de principes directeurs seront partagés plus largement avec les membres de la CGE, d'autres commissions et le Secrétariat au cours des prochains mois.

Dr. I.D. Bhatt, membre de la CGE et Scientifique Principal G.B. Pant Institut National pour l'Environnement et le Développement Durable dans l'Himalaya (GBPNIHESD) a participé aux célébrations de la Journée Internationale de la Diversité Biologique (BID, pour son sigle en anglais) sous le thème « Notre biodiversité, notre nourriture, notre santé » dans diverses localités de la région indienne de l'Himalaya, à ses quartiers généraux de Kosi-Katarmal, Almora et les quatre centres régionaux (Centre régional Garhwal, Srinagar; Centre régional de l'Himachal, Kullu; Centre régional de Sikkim, Pangthang et Centre régional du Nord-Est, Itanagar Arunachal Pradesh).

À l'occasion de la Journée Mondiale de l'Environnement, Shalini Dhyani, présidente régionale pour l'Asie du Sud, a lancé un message sur les solutions que les écosystèmes fournissent pour réduire la pollution atmosphérique, et améliorer la santé et le bien-être de l'homme, ainsi que sur les solutions fondées sur la nature (SfN) disponibles pour les zones urbaines. Dans la série Harnessing Nature, vous pouvez trouver le premier article du blog du réseau régional de la CGE pour l’Asie du Sud.

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Les steppes holarctiques jouent un rôle essentiel dans la conservation des espèces végétales et animales menacées confinées dans des habitats ouverts. Cependant, en raison de la perte considérable d’écosystèmes naturels au cours des siècles passés, les steppes de nombreuses régions n’ont été préservées que dans de petits refuges. Ces refuges sont les anciens tumulus, les soi-disant « kurgans », qui ont été construits par des tribus steppiques nomades appartenant aux Eneolithics et les Kurgans de l’Age du Fer, et sont largement répandus de la Hongrie à la Mongolie; leur nombre est estimé à 600 000. La particularité des kurgans est qu’ils sont à la fois des monuments importants de notre patrimoine culturel et préservent la biodiversité des prairies même dans des paysages transformés. Pour la protection efficace des kurgans, il est essentiel de disposer de données actualisées sur leur état de conservation actuel et sur les facteurs menaçant leurs valeurs culturelles et naturelles.

C'est pourquoi, dans le cadre du Groupe de Spécialistes sur les Steppes Holarctiques de l'UICN, nous avons créé la base de données Eurasian Kurgan (http://openbiomaps.org/projects/kurgan), qui, à partir de la science citoyenne, vise à recueillir des données sur l'état de conservation et les valeurs culturelles des kurgans et à se constituer également comme un référentiel public pour la mise en place de plans efficaces de gestion de la conservation axés sur la protection du kurgan. Nous invitons les contributeurs potentiels à participer à la collecte de données sur le terrain ou à partager leurs ensembles de données déjà existants dans ce référentiel à accès ouvert. Pour plus d'informations, visitez le site Web ou contactez le responsable de la base de données, Balázs Deák, si vous souhaitez contribuer.

Plus d'informations sur nos recherches Kurgan peuvent être trouvées ici et ici.

Le Groupe de Spécialistes des Écosystèmes Forestiers de la CGE, la région de la CGE de l'Asie du Sud, le BITS Pilani et le campus KK Birla Goa, ont co-organisé un atelier de consultation internationale sur le rôle des écosystèmes forestiers dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD) en Asie du Sud (9 mai) au BITS Pilani Goa Campus.

L'UICN, des organisations gouvernementales, des ONG, des universités et des communautés locales, tous de différentes parties du pays, ainsi que de Goa, ont assisté à l'atelier. L’atelier visait à comprendre les liens entre les écosystèmes forestiers et les ODD ainsi que d’autres objectifs environnementaux tels que les objectifs de l’Accord de Paris sur le changement climatique et le défi de Bonn sur la récupération des terres dégradées par le boisement / reboisement en Asie du Sud. L’un des éléments clés de l’atelier était la discussion d’un rapport technique sur « Le rôle des écosystèmes forestiers dans la réalisation des ODD et des objectifs climatiques en Asie du Sud » en cours d’élaboration par le Groupe de Spécialistes des Écosystèmes Forestiers de la CGE.

En outre, l’atelier a permis d’établir un lien entre la science mondiale et les besoins locaux, et les participants ont saisi cette occasion pour discuter du plan d’action de l’État de Goa sur le changement climatique. L'atelier a réuni environ 50 experts mondiaux de la conservation et praticiens locaux de la préservation des forêts et de la biodiversité, notamment des membres des Comités Villageois de la Biodiversité (VBC) de Goa, dans le but de lier la science aux politiques et aux interventions locales. La discussion a porté sur les opportunités et les défis pour l’état de Goa de respecter ses engagements en matière d’objectifs de développement durable dans le secteur forestier.

Le Programme pour les Tourbières de l'UICN au Royaume-Uni, président du Groupe de Travail sur les Tourbières de la CGE, a de champs de travail qui s'engagent avec les décideurs politiques dans les tourbières et des praticiens des tourbières situés en dehors du Royaume-Uni. Dans le cadre de leur rôle dans à l’intérieur de la CGE, ils partagent mondialement l'expertise en matière de restauration des tourbières:

L'Oasis de Figuig est l'une des plus belles oasis du Maroc dont la palmeraie est l'une des plus anciennes et des plus belles du Maghreb et de la frange nord du Sahara. Située à l'extrême sud-est, à la frontière est du Maroc, Figuig est l'oasis la plus proche de l'Europe. Figuig ou « ville des sept Ksour » est une ville authentique située au milieu du désert qui présente un patrimoine architectural et culturel qui remonte au VII ou VIII siècles. La ville a conservé des vestiges exceptionnels de son histoire : grandes murailles, remparts, tours de guet, mosquées, mausolées et de nombreuses gravures rupestres anciennes. Figuig a de beaux jardins et une palmeraie offrant à la population locale de délicieuses variétés de dattes comme la variété "Aziza".

Les agriculteurs ou les jardiniers du désert gèrent la biodiversité agricole des oasis en s’appuyant sur un système d’irrigation ancien. Ces jardins sont créés par l'homme dans un climat de type saharien où les températures dépassent souvent les 40°C pendant la saison chaude de mars à octobre. Les précipitations varient entre 50 et 100 mm par an, réparties entre novembre et février, avec une évapotranspiration et des pressions environnementales extrêmement importantes : rareté des ressources en eau, sécheresse, désertification, érosion de la biodiversité induite par le changement climatique.

Ces jardins ne sont possibles que dans l'oasis de Figuig en raison de la présence d'eau de source répartie entre les jardiniers selon un système archaïque traditionnel d'irrigation et la mise en place de réservoirs. Une sorte de génie hydraulique ancestral fonctionnant depuis des siècles selon le droit coutumier. Cet environnement bioclimatique artificiel fragile et vulnérable est le fruit des connaissances traditionnelles empiriques accumulées au fil des siècles. C'est une source d'emploi et un cadre de vie pour la population locale.

Le premier symposium sur les écosystèmes de mangrove de Pterocarpus officinales a été organisé conjointement par l'Université de Porto Rico - Bayamon, le Ministère de l'Environnement de la République Dominicaine, l'USFS et l'Institut International de Foresterie Tropicale. La participation de la délégation dominicaine a été parrainée par le projet BCyT du Ministère de l'Environnement et du Tourisme de la République Dominicaine. L'événement a eu la participation de diverses institutions publiques et privées impliquées dans la recherche et la conservation de cet écosystème tel que le Département Américain de Ressources Naturelles, The Nature Conservation Trust Reforesta Inc., professeurs et étudiants de l’Université de Porto Rico. Comme résultat immédiat du symposium, des travaux sont en cours pour créer le « Réseau Pterocarpus des Caraïbes » : une plate-forme de collaboration scientifique régionale pour soutenir l’accroissement des connaissances sur ces écosystèmes dans toute la région des Caraïbes et la prise de décisions en matière de conservation et d’utilisation durable des zones humides en général.

Le Bureau Régional de l'UICN pour l'Amérique du Sud, le Ministère de l'Environnement du Chili et le Secrétaire Régional à l'Environnement de la région de Biobio proposent un cours en ligne sur les solutions fondées sur la nature (SfN) pour un développement durable et résilient à se dérouler du 3 au 5 juillet dans le portail sur la conservation et l'équité sociale. Ce cours présente diverses approches sur les SfN, telles que la restauration à l'échelle du paysage, l'adaptation fondée sur les écosystèmes (AfE), l'infrastructure hydrique naturelle et la réduction des risques de catastrophe fondée sur les écosystèmes.